Lipomodelage des seins

Que l'on ne soit pas prête pour la mise en place de prothèses est une chose ; cela prouve que l'on pèse le pour et le contre, avantages et inconvénients.
Par contre, avec l'expérience des reconstructions pour des patientes après cancer, il faut rester très prudente sur les "nouveaux" produits ou les "nouvelles" techniques à la mode tant qu'ils n'ont pas fait l'objet d'études scientifiques et ce avec un recul suffisant.

Le sein est un organe suffisamment à risque chez la femme pour qu'on n'y injecte pas n'importe quel produit sans se poser la question des risques potentiels à long terme en particulier celui de cancer. Les effets secondaires d'une technique quelle qu'elle soit ne peuvent être correctement évalués qu'après 5 à 10 ans.
C'est loin d'être le cas des injections d'acide hyaluronique volumateur et/ou des greffes graisseuses au niveau mammaire puisqu'aucune étude scientifique n'a été encore entreprise permettant d'en assurer la parfaite inocuité et en particulier l'absence de risque de cancer secondaire.

 

Concernant les autogreffes graisseuses, un avis consensuel de notre société savante la SOFCPRE n'a pas encore été établi ; elles pourraient être prochainement réservées aux hypotrophies mammaires sévères avec malformations thoraciques associées et /ou aux asymétries importantes nécessitant une compensation dans le soutien gorge.
Les résultats sont à priori durables dans le temps, la graisse greffée évoluant uniquement en fonction des variations éventuelles de poids de la patiente.
Le dépistage mammographique ne devrait pas être problématique car les images radiologiques sont déjà connues et au moindre doute justifient une biopsie.

 

Cette technique ne peut être réalisée que dans le cadre d'une équipe pluridisciplinaire (sénologue, plasticien, radiologue ) et selon un protocole de surveillance très précis (bilan radiologique complet avec mammographie, échographie et IRM en pré et en post opératoire).

La SOFCPRE réunie en Congrès National le mercredi 24 novembre 2011 a abordé le problème des transferts de graisse au niveau du sein.

Dans les cas d’augmentation mammaire pour malformations congénitales ou à visée esthétique sans pathologie cancéreuse, cette technique est considérée comme une option chirurgicale dans les cas de faible risque de coïncidence avec un cancer du sein (femme de moins de 35 ans sans antécédent personnel ou familial de cancer du sein).
Un bilan radiologique préopératoire (échographie et mammographie) réalisé par un radiologue entrainé est considéré comme indispensable, et sa normalité (ACR1 ou ACR2) est le préalable indispensable à la réalisation de cette intervention.

La SoFCPRE recommande en outre que la patiente s’engage à faire réaliser un bilan d’imagerie de référence un an après cette intervention, si possible par le même radiologue, puis à rester sous surveillance médicale régulière

Fiche d'information : transfert graisseux augmentation mammaire à visée esthétique ou malformations congénitales

>> Pour en savoir plus téléchargez la fiche d'information sur le site de la Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique (SoFCPRE)

Fiche d'information : transfert graisseux pour reconstruction mammaire après mastectomie totale

>> Pour en savoir plus téléchargez la fiche d'information sur le site de la Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique (SoFCPRE)

Fiche d'information : transfert graisseux pour la correction des séquelles du traitement conservateur du cancer du sein

Pour en savoir plus sur le lipofilling, téléchargez la fiche d'information

pdf 39.TRANSFERT-GRAISSEUX-pour-LA-CORRECTION-DES-SEQUELLES-du-TRAITEMENT-CONSERVATEUR-DU-CANCER-DU-SEIN.pdf
Pour en savoir plus sur le lipofilling, téléchargez la fiche d'information





Auteur : Docteur Perrot Bassoul - Dernière mise à jour de cette page : 29/01/2014